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L'économie circulaire : les avantages compétitifs

Les atouts de ce modèle économique face au modèle linéaire classique
12 octobre 2023

    Forgé dans les années 1970 par différents courants de pensée et popularisé dans les années 2010, le concept d’économie circulaire concerne la totalité des secteurs économiques : automobile, agroalimentaire, textile, électroménager, BTP, etc. Ce modèle économique, caractérisé par la circularité, présente plus d’un atout face au modèle linéaire classique : des gains financiers, une meilleure gestion des risques et une plus grande attractivité sur les marchés ainsi que des avantages compétitifs en matière d’innovation et de réponse aux attentes des consommateurs.

    « La transition vers un modèle d’économie circulaire n’apportera pas seulement des avantages sur le plan climatique ou des réponses aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), mais aussi de nouvelles et de meilleures opportunités de croissance », assure la Fondation Ellen MacArthur (1). Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) européen pourrait croître jusqu’à 11% d’ici 2030 et 27% d’ici 2050 avec un système économique circulaire, contre respectivement 4% et 15% dans le modèle linéaire actuel (2). En Chine, l’application de pratiques d’économie circulaire à l’échelle de cinq secteurs (la construction, la mobilité et l’alimentation dans les villes, les secteurs du textile et de l'électronique) pourrait permettre aux entreprises et aux ménages d’économiser 70 000 milliards de yuans, soit 16% du PIB prévisionnel chinois, en 2040 (3).

    L’économie circulaire a vocation à transformer des secteurs entiers, notamment celui de la mode, avec l’essor de la revente de vêtements par opposition à la fast fashion, d'ici 2029 (4). Dans le secteur automobile, selon une étude menée par le World Economic Forum en collaboration avec le cabinet de conseil Accenture l’adoption d’une circularité totale pourrait augmenter de 50 % la rentabilité sur la chaine de valeur et générer des revenus 15 à 20 fois supérieurs au prix de vente initial du véhicule. Par ailleurs, elle permet de maximiser les revenus par la location ou le paiement à l’usage, par rapport au prix de vente initial du véhicule (5). À l'échelle mondiale, l'économie circulaire a le potentiel de générer 4.500 milliards de dollars de richesse au cours des dix prochaines années, selon Accenture (6).

    Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) européen pourrait croître jusqu’à 11% d’ici 2030 et 27% d’ici 2050 avec un système économique circulaire, contre respectivement 4% et 15% dans le modèle linéaire actuel (2).

    Prendre une longueur d’avance sur le réglementaire

    Pour une entreprise, le modèle circulaire apporte des atouts indéniables en matière de gestion des risques d'approvisionnement dans un contexte de grande volatilité des prix, d’augmentation des risques liés aux chaînes d’approvisionnement et de pressions accrues sur les ressources naturelles. Dans un scénario respectant les objectifs de l'Accord de Paris, les besoins en minerais pour les technologies énergétiques propres seraient multipliés par quatre d’ici 2040, d’après l’Agence internationale de l’énergie (7). Intensifier le recyclage peut donc apporter des avantages considérables en matière de sécurité des approvisionnements. Réintégrer une partie des matières premières dans le cycle de production peut aussi réduire fortement les coûts, les entreprises manufacturières de l’Union européenne (UE) consacrant en moyenne 40% de leurs dépenses à l'achat de matières (8).

    Les entreprises les plus réactives dans la modification de leurs modèles d’affaires sont aussi les plus aptes à gérer les risques réglementaires, dans un contexte où les pays sont de plus en plus nombreux à orienter leurs économies vers la circularité à l’exemple de la Chine, la France ou du Chili. Dans ce dernier pays par exemple, le gouvernement a présenté en 2021 un plan de transition vers une économie circulaire d’ici à 2040, avec des objectifs comme la création de 180 000 emplois, une baisse de 30% de la génération de déchets et une hausse de 75% du taux de recyclage (9). En France, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, faisant suite à une feuille de route, a été promulguée le 10 février 2020. Elle prévoit notamment la fin de la mise sur le marché d'emballages en plastique à usage unique d'ici à 2040 et la réduction du gaspillage alimentaire de 50 % d'ici 2025 par rapport à son niveau de 2015 (10).

    De son côté, l’Union européenne a fait de l’économie circulaire l’un des piliers de son « Pacte Vert », avec l’objectif de faire des produits durables la norme : « Nous pouvons stimuler la compétitivité, créer de nouveaux débouchés commerciaux et de nouveaux emplois, favoriser l’écologisation du marché unique conformément au programme pour une croissance durable du pacte vert pour l’Europe (...) et rendre l’économie de l’UE plus résiliente face aux perturbations des chaînes de valeur mondiales intégrées », explique la Commission européenne dans sa dernière communication sur le sujet (11). Pour le cabinet de conseil Gartner, les chaînes d'approvisionnement ne seront plus autorisées à produire des déchets dès 2029, car les clients et de nombreux gouvernements trouveront cela inacceptable (12). « Il est réaliste de penser qu'au cours des années 2030, l'économie circulaire ne sera pas seulement l'économie dominante, elle sera la seule économie », en conclut le Forum économique mondial (FEM) (13).

    Stimuler le progrès technologique et l’attractivité

    Les entreprises précurseurs de l’économie circulaire bénéficient également d’une plus grande attractivité sur les marchés. Les investisseurs sont ainsi de plus en plus nombreux à s’intéresser aux acteurs engagés dans la circularité : les actifs sous gestion des fonds d’investissement de titres cotés en Bourse et dédiés à l’économie circulaire ont été multipliés par quatorze rien qu’en 2020, rapporte la Fondation Ellen MacArthur (14). Selon le FEM, ces sociétés deviendront des leaders sur leurs marchés, d'autant plus si les entreprises plus anciennes ne parviennent pas à s'adapter. À l’inverse, les entreprises traditionnelles incapables de s'adapter à temps perdront leur place face à des entreprises circulaires offrant « des coûts plus faibles, des sources de revenus récurrentes tout au long des cycles d'utilisation, des produits plus respectueux du climat et donc plus attrayants, une plus grande proximité avec le client et une résilience accrue grâce à un meilleur contrôle des flux de matières » (15). Par exemple, les anciens smartphones peuvent être collectés auprès des clients en échange d'un avoir : ils peuvent ensuite être remis à neuf et revendus en seconde main, ou bien être recyclés, certains des composants ou matériaux pouvant servir dans la fabrication de nouveaux téléphones.

    Les entreprises engagées dans une démarche d’économie circulaire se doivent par ailleurs d’être plus innovantes. En effet, l’éco-conception, qui consiste à analyser le cycle de vie des produits pour réduire la quantité de matière utilisée et rendre les produits plus durables, nécessite d’innover. Des transformations inventives sont également attendues pour intégrer la circularité dans la logistique et dans les parcours clients. « Source d’innovation, la circularité est un vrai levier de création de nouvelles formes de valeur pour les entreprises. Elle est de nature à faire pivoter l’entreprise et à réengager les équipes autour d’un projet porteur de sens », plaide l’Institut national de l’économie circulaire (Inec) (16). « Une économie plus innovante favorise un taux de progrès technologique plus élevé, des matériaux plus performants, une meilleure rentabilité de la main-d'œuvre, une meilleure efficacité énergétique et des opportunités de profits plus nombreuses pour les entreprises », souligne de son côté la Fondation Ellen MacArthur (17).

    Enfin, le modèle circulaire permet de répondre aux attentes des consommateurs. Plus de huit Européens sur dix ont une image positive de l’économie circulaire (18). Comme le souligne l’Inec, ce modèle permet de créer de nouvelles propositions de valeur pour les clients, par la mise en place de boucles de circularité à chaque étape du cycle de vie des produits : durabilité des ressources, allongement de la durée de vie, vente d’un usage ou encore réemploi (19). « De nombreux signaux montrent qu’une véritable prise de conscience s’opère dans les entreprises et parmi les citoyens-consommateurs, constate aussi l’Inec. Ces derniers sont susceptibles d’opérer une pression "positive” et d’accélérer les changements de comportement au sein des organisations » (20). La Commission européenne veut d’ailleurs renforcer le droit des consommateurs en la matière : elle a présenté en mars 2022 une actualisation des règles du droit de la consommation avec l’objectif de donner aux consommateurs la possibilité de faire des choix éclairés lors de l’achat de produits et de renforcer leur protection contre les pratiques trompeuses liées aux allégations environnementales ou à l’obsolescence précoce des produits.

    Sources

    1. « Financer l’économie circulaire, saisir les opportunités », Fondation Ellen MacArthur, 2020
    2. « L’économie circulaire : pour une Europe compétitive », Fondation Ellen MacArthur, SUN, McKinsey & Co, 2015
    3. « The Circular Economy Opportunity for Urban and Industrial Innovation in China », Fondation Ellen MacArthur, 2018
    4. « Driving Ambitions: The Business Case for Circular Economy in the Car Industry », Forum économique mondial, Accenture, Conseil mondial des affaires pour le développement durable, 2022
    5. « 2020 Resale Report, ThredUP », 2020
    6. « The circular economy could unlock $4.5 trillion of economic Growth », Accenture, 2020
    7. « The Role of Critical Minerals in Clean Energy Transitions », Agence internationale de l’énergie, 2021
    8. « Un nouveau plan d'action pour une économie circulaire, pour une Europe plus propre et plus compétitive », Communication de la Commission européenne au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions, 2020
    9. « Roadmap for a circular chile by 2040 », Gouvernement du Chili, 2021
    10. Loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, consultée sur Légifrance
    11. « Faire des produits durables la norme », Communication de la Commission européenne au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions, 30 mars 2022
    12. « Preparing for 2029, When Consumer Product Supply Chains Cannot Produce Waste », Gartner, 2019. Cité par le Forum économique mondial dans « 5 circular economy business models that offer a competitive advantage », 2022
    13. « 5 circular economy business models that offer a competitive advantage », Forum économique mondial, 2022
    14. Op. cit. Fondation Ellen MacArthur, 2020
    15. Op. cit. Forum économique mondial, 2022
    16. « Pivoter vers l’industrie circulaire », Institut national de l’économie circulaire, 2021
    17. « Vers une économie circulaire : arguments économiques pour une transition accélérée », Fondation Ellen MacArthur, 2016
    18. « Économie circulaire, place au consommateur-entrepreneur », Harris Interactive, 2022
    19. Op. cit. Institut national de l’économie circulaire, 2021
    20. « Économie circulaire : et si on changeait nos modes d’agir ? », Institut national de l’économie circulaire, 2022